La direction territoriale de SNCF Occitanie vient de diffuser un communiqué annonçant la date de réouverture des circulations entre Langogne et Nîmes sur la ligne des Cévennes : le jeudi 24 avril.
C’est sans compter sur les travaux au nord de la ligne qui, eux, s’étalent jusqu’au 6 juin. Et donc pas de trains entre Clermont et Nîmes pendant 8 mois ! Autant supprimer la ligne non ? Elle ne sert plus à grand chose.
6 mois pour que SNCF Réseau rétablisse l’axe Nîmes Langogne alors que des visites sur le terrain confirment que la voie n’est que très peu touchée par le déraillement du 25 octobre. Seules de légères traces de roues sont visibles sur les traverses en bois.
Les talus et murs végétaux ont été dégagés en 15 jours après un travail de jour et de nuit… mais les travaux sur la voie n’ont pas débuté, les experts n’ayant pas encore rendu leur analyse. Ils l’ont fait apparemment ce lundi ou ces tous derniers jours.
D’où la décision qui s’en suit.
Ailleurs les traitements sont bien plus rapides
On regrettera et on dénoncera la priorisation donnée à ces travaux, en dernier dans l’échelle que SNCF Réseau a fixé elle-même, en classant la ligne UIC 7 à 9, c’est-à-dire les dernières classes « avant fermeture », une hiérarchisation extrêmement pratique pour renvoyer tout ce qui concerne ces lignes dites « à vocation régionale » à des délais « non urgents ».
Pendant ce temps à côté, entre Saint-Etienne et Givors la coupure après la tempête Leslie a été traitée en 3 semaines. La ligne y est classée UIC 3 à 4, à grand trafic. Tous les moyens y ont été mis.
Nous dénonçons cet ordonnancement franco-français qui fait beaucoup de mal au réseau ferré national en général, contribuant à deux types de service ferroviaire aux populations, les corridors urbains, souvent surpeuplés, et les laissés pour compte, souvent les ruraux, desservis par un réseau entretenu à minima.
Les usagers trinquent
C’est une nouvelle désolante pour les lycéens, les collégiens, et les habitants de Langogne, et Mende, qui devront, en pleine période hivernale, rester sur place faute de bus autorisés à rouler sur des routes enneigées et verglaçées, faute aussi des trains habituels qui les emmenait sur le littoral par exemple.
SNCF démontre là une nouvelle fois son incompétence à assurer un service ferroviaire fiable et sur lequel les habitants du massif central peuvent compter. Ils se passeront du train encore une fois et sans doute définitivement. Comme on les comprend.