
Forez : expérimentation de la Ferromobile entre Vertolaye et Courpière
Nous étions à la médiathèque de Lezoux (Puy de Dôme) hier pour assister à la table ronde organisée par Orbimob répondant à l’invitation du collectif des « Passeurs d’Art » du Réseau des médiathèques de la Communauté de Communes entre Dore et Allier. Le thème : « L’innovation est-elle l’avenir du rail ? ».
Innovons, innovons ! Mais en restera-t-il quelque chose ?

Question fort à propos à laquelle nous serions directement tentés de répondre NON, pas en France et pas ici. Car connaissant ces différents projets dits légers et leurs coûts, ça bloquera de partout à moyen et long terme. Nous pensons que bien qu’on ne puisse s’empêcher de réfléchir à d’autres solutions que le train traditionnel avec ses voitures et locomotives lourdes et coûteuses, avec l’entretien dispendieux des voies suite aux usures, maintenance rendue hors de prix par SNCF Réseau qui triple voire quadruple ses tarifs, la solution n’est pas dans les véhicules plus légers, moins capacitaires, certes un peu plus maniables, mais qui devront de toutes façons circuler sur des voies ferrées non dégradées. Et là l’obligation d’entretenir les voies même pour des circulations aux contraintes mécaniques peu exigeantes se fera vite ressentir avec des factures donc très élevées, pour par exemple du changement de rails et traverses, voire pour de la dévégétalisation, voire pour l’installation d’équipements spéciaux (plateformes etc.).
Etaient présents à ce débat notamment des experts comme Jacques Berling, directeur du projet Telli (Groupe SNCF), Olivier Le Cornec, directeur général de Ferromobile, Jet Alstom, spécialiste des transports innovants ou François Pelletier, référent ferroviaire OrbiMob’, ancien responsable communication de Lyon-Turin Ferroviaire.
L’intervention la plus intéressante à notre avis était celle présentant le véhicule Ferromobile qui va être expérimenté entre Vertolaye et Courpière sur la ligne du Livradois – Forez. Nous avons capté la vidéo de présentation ainsi que les explications d’Olivier Le Cornec.
De quoi s’agit-il ? D’un petit véhicule de transport électrique 8 places déjà produit en série pour la route qui a été transformé et adapté à la « conduite » sur rails à l’aide d’essieux escamotables. Le véhicule est amené normalement depuis son point de départ via la route avec un chauffeur, puis arrive sur une plateforme de changement, qui peut-être un passage à niveau, pour se positionner sur les rails afin de poursuivre son chemin SANS chauffeur, à l’aide de toute une série de sécurisations par de nombreux capteurs (anti chocs, anti collisions, GPS etc…).
La présentation du Ferrorail
Le véhicule peut s’aggréger à d’autres formant ainsi… un train. Les croisements n’ont pas besoin de voie d’évitement, Quelques autres avantages également. La vitesse peut atteindre sur rails 100 kmh. Mais de notre avis il ne pourra rouler que sur des voies en relatif bon état.
Les travaux nécessaires pour l’expérimentation Vertolaye Courpière ont été l’aménagement de plateformes de mise sur rail sur les passages à niveau. Toujours ça de pris sur une infrastructure vieillissante, et ce signalons le grâce au maire d’Olliergues.
La vidéo commentée des travaux
Vous l’aurez compris hormis le fait que l’expérimentation a commencé sur une ligne que nous connaissons bien en Auvergne, l’ancienne ligne Vichy – Le Puy via Ambert, nous ne fondons aucun espoir pour l’avenir de cette solution bancale. Autant prendre la route, peu fréquentée, qui longe cette ligne. Tant qu’une offre de desserte digne et pratique pour la population ne verra pas le jour, la ligne poursuivra sa lente mort. Des solutions plus traditionnelles existent avec des trains homologués, polyvalents, plus légers, comme ceux de la ligne Nice Digne.
L’assistance à la médiathèque :
