“Petites” lignes ou “De desserte fine du territoire” : ça va couper !
Le préfet Philizot est actuellement à l’oeuvre et choisit les « petites » lignes qui vont être sacrifiées car elles ne vont pas bénéficier du changement de statut en ligne structurante, garant du financement total par SNCF Réseau de leur maintien et leur modernisation. La demande avait été faite par les régions lors de la conférence « Ambition France Mobilité » d’il y a quelques mois. Elles ne veulent plus mettre la main à la poche sur les infrastructures ferroviaires, ce n’est théoriquement pas de leur compétence, mais c’était le chantage que SNCF Réseau leur faisait subir depuis des années en menaçant de fermeture les lignes que la structure ne voulait plus financer.
Le préfet François Philizot que l’on avait vu à l’oeuvre plusieurs fois par le passé sur le même sujet, notamment avec son étude sur l’état des lieux des petites lignes en janvier 2019. Un spécialiste du ciseau.
Le massif central, pourvu à 80% d’un réseau ferroviaire qualifié de LDFT peut trembler, une nouvelle fois.
On sait depuis longtemps que SNCF Réseau ne veut plus avoir à s’occuper des lignes non électrifiées, à voie unique, de moyenne montagne, qui exigent du savoir-faire, et qui lui coûtent « un pognon de dingue ».
S’il fallait être positif sur le financement du réseau ferroviaire en France, c’est qu’une « loi cadre », un plan sur plusieurs années, va être enfin voté en décembre au parlement, le pays en était scandaleusement dépourvu, c’est en tous cas ce qu’a annoncé l’ex et nouveau ministre des transports Philippe Tabarot ces derniers jours et c’est ce que nous a confirmé Antoine Comte-Bellot, le directeur des mobilités à la Direction Générale des Transports et des Infrastructures (DGITM) qui intervenait hier 14 novembre à Marseille à la journée « Conférence – débats sur le financement des transports » organisée par FNE PACA et l’association NOSTERPACA. La DGITM est le cabinet « transports » du Premier Ministre, sans doute même au dessus hiérarchiquement du ministre des transports.
Et il nous a clairement expliqué la mission du préfet Philizot actuellement :
Si Ambition France Transports débouche sur une loi cadre, tant mieux, si celle-ci « oublie » certaines préconisations, c’est très dommage, et plusieurs participants à cette journée marseillaise au Parc du 26ème centenaire, qui avaient tous déposé un cahier d’acteurs pendant les travaux, comme Aurail d’ailleurs, l’ont fait remarquer.
Voilà comment nous résumons cette rencontre, d’un haut niveau, sur plein de sujets passionnants. Nous n’évoquons pas tout bien entendu.
Sur le bâtiment d’entrée du Parc du 26ème centenaire, un rappel d’où vient Marseille


