Pourtant objet de toutes les attentions du président de région dès son arrivée, avec la réfection de toute la ligne, entre Le Puy et St-Etienne le service ferroviaire fourni aux voyageurs n’est malheureusement pas du tout à la hauteur des besoins.
Cet été, des marcheurs de St-Jacques, des cyclistes, des usagers du quotidien et des étudiants entassés dans les TER entre Lyon et St-Etienne en ont fait les frais, avec des ratés de correspondance pour le Puy-en-Velay à une minute près par exemple, puis la montée dans des TER bondés pour terminer le voyage, c’était ce qu’on pouvait constater quotidiennement.
Le quotidien entre Saint-Etienne et le Puy sur les quais
Et dans les rames
En ce début d’automne ça continue : les TER en sous capacité entre Lyon et Le Puy sont monnaie courante. Les causes sont multiples : un service peu régulier notamment aux heures de pointe ou encore un nombre de rames insuffisant surtout le week-end. Par exemple, les TER de 16h13, 17h36 et 18h40 du dimanche 18 septembre étaient pleins au départ et ne pouvaient plus accueillir de voyageurs supplémentaires à l’approche de St-Etienne. Il s’agissait pourtant du week-end du Roi de l’oiseau que la Région Auvergne Rhône Alpes avait mis en avant sur son site TER AuRA. Mais pas d’ajustement de capacité des rames pour accueillir les festivaliers.
De nombreux autres exemples existent sur tout l’été 2022.
Pour compliquer : plus de trains directs Lyon – Le Puy
Pour ne pas arranger les choses, la suppression du train direct en 2019 entre la préfecture de la Haute-Loire et Lyon rend le trajet plus compliqué et plus long : Il arrive souvent que les voyageurs doivent attendre en gare de St-Etienne car le TER arrivé en retard ne permet pas la correspondance avec le prochain train. Le trajet direct existait pourtant et permettait de relier les deux villes en à peu près 2 heures contre de 2 heures un quart à presque 3 maintenant.
Des quais bondés à Chateaucreux pour compliquer les correspondances
Si des améliorations concrètes ne sont pas réalisées rapidement pour les usagers réguliers, le tourisme en train, et notamment l’acheminement des marcheurs – qui par définition ne peuvent pas prendre la voiture – jusqu’au départ du Puy, il y a fort à parier que la capitale auto-décrétée des chemins de Compostelle, subisse tôt ou tard les conséquences d’une absence de service ferroviaire à la hauteur de ses ambitions.
Nous venons d’écrire au service transports de la région avec copie à SNCF TER.