Déjà raccourcie à Bordeaux Marseille en décembre 2017 l’ancienne liaison SNCF Intercités Nantes Nice appelée Le Grand Sud serait au plus mal selon le site Actu.fr. Le site annonce carrément sa disparition en 2027.
Nous nous permettons de reproduire leur article ci-dessous :
SNCF : les trains Bordeaux-Marseille devraient disparaître d’ici 2027
D’ici 2027, les trains reliant Bordeaux-Marseille devraient être radiés. La ligne, dont l’entretien est trop coûteux, va cesser son service malgré une forte fréquentation.
Après 50 ans d’existence, la ligne Intercités reliant Bordeaux à Marseille en six heures devrait cesser de fonctionner d’ici 2027.
L’une des raisons avancées par la convention du ministère des transports et la SNCF est la dégradation des trains et du matériel de la ligne.
Longue de près de 700 km, la « Transversale Sud » – ou ligne Bordeaux-Marseille – est apparue au début des années 1970. Elle transporte environ de 3 millions de voyageurs par an.
La ligne devrait être radiée en raison de nombreux retards et irrégularités, ainsi que la défaillance du matériel.
Un entretien (trop) coûteux
Ces défaillances représentent un coût de renouvellement important. La SNCF a prévu 700 millions d’euros de travaux pour assurer la performance et la qualité de la ligne entre 2020 et 2025. Ces travaux ont un impact sur la rentabilité de la ligne Bordeaux-Marseille.
Elle connaît une forte diminution des recettes et a même enregistré jusqu’à 27 millions d’euros de déficit en 2017. De plus, seuls 74 % des trains de la « Transversale Sud » arrivent à l’heure.
Pourtant, malgré les retards, la fréquentation de la ligne n’est pas en baisse et a même augmenté de 19 % entre 2016 et 2017.
Maëva Cosme
Court historique du réseau Intercités
En février 2015, la Cour des comptes considère que la réforme de 2010-2011 a conduit à une « gestion sans ambition », où la société de transport souhaite réduire l’offre pour réduire les déficits. Cette situation ne permet pas à l’État, aux régions et à SNCF Mobilités de « sortir de leurs négociations stériles ».
La carte du réseau Intercités en 2016
Transferts aux régions (2017-2020)
Entre 2017 et 2020, six régions reprennent la gouvernance et le financement de 17 lignes dont l’ex Intercités Le Cévenol repris par la région Occitanie. L’État reste l’autorité organisatrice de trois lignes structurantes au niveau national (Paris-Austerlitz – Les Aubrais – Limoges – Toulouse, Paris-Bercy – Clermont-Ferrand et Bordeaux – Toulouse – Marseille) ainsi que de trois autres lignes pour l’aménagement du territoire (Nantes – Bordeaux, Nantes – Saint-Pierre-des-Corps – Lyon et Toulouse – Bayonne – Hendaye). En contrepartie de ce transfert, l’État maintient un engagement financier au travers de compensations partielles du déficit d’exploitation ou de contributions au renouvellement du matériel roulant, les modalités étant particulières à chaque région.
Deux lignes de trains de nuit, Paris-Austerlitz – Briançon et Paris-Austerlitz – Rodez / Latour-de-Carol, sont conservées par l’État, les autres n’ayant pas trouvé de repreneur.
Quid du renouvellement des rames prévu en 2026 ?
Un marché d’environ 700 millions d’euros a été lancé fin 2016 en vue d’une commande de rames aptes à la vitesse de 200 km/h pour équiper les principales lignes Intercités avec une option notamment de 15 rames pour équiper la ligne Bordeaux – Toulouse – Marseille. Cette option a-t-elle était vraiment signée ? Un marché qui a été remporté par le constructeur espagnol CAF dont l’usine française est à Bagnères-de-Bigorre et des rames qui seront appelées Oxygène appelées à circuler à partir de 2026.
Les 3 millions de voyageurs par an vont-ils devoir reprendre la voiture ou l’avion pour ceux qui le peuvent ? Nous demandons des explications à l’Etat et donc au ministère des transports sur l’avenir de cet axe de vie et également sur le devenir d’une autre liaison Intercités très malmenée, d’équilibre du territoire, la ligne de montagne Béziers – Neussargues – Clermont-Ferrand.