La SNCF épinglée pour sa politique ferroviaire dans la région par un rapport de la Cour des comptes d’Auvergne Rhône Alpes paru hier. Selon elle les investissements à venir sont colossaux : au moins 3,8 milliards d’euros pour la région, d’ici 2035.
Manque de rames, vétusteté du matériel, trains en surchage… elle déplore la mauvaise politique ferroviaire du prestataire.
Deuxième réseau ferroviaire après l’Ile-de-France, la fréquentation des TER y a progressé depuis 2017 mais le nombre de rames n’a lui pas bougé.
Manque d’anticipation de la région ?
Pas que. La Cour des comptes indique que « les retards de livraison de rames, les radiations de matériels, les programmes de maintenance lourde et le nécessaire remplacement des Corail ne sont pas de nature à améliorer la qualité de service rendu ».
Le rapport pointe du doigt une maintenance mal optimisée, des technicentres mal situés et sous-dimensionnés et des infrastructures datées et manquant d’équipements.
Encore de nombreuses années de galère pour les usagers
« Les conséquences pour les voyageurs sont un accroissement des trains en surcharge (…) et un nombre significatif de trains annulés », la SNCF ne pouvant remplacer les trains en panne ou accidentés ou « n’ayant tout simplement pas suffisamment de rames », souligne le rapport de la CRC.
Aux « concitoyens d’Auvergne-Rhône-Alpes, j’ai bien peur de dire qu’il y a encore quelques années difficiles » a ajouté Bernard Lejeune. Le parc ferroviaire régional, « l’un des plus vieux de France », n’a pas été renouvelé dans la durée.
Des statistiques SNCF bidons
On était déjà au courant avec la non prise en compte des trains supprimés. Mais là la cour des comptes régionales a lancé une enquête de satisfaction des usagers : elle conclue que seulement 53% des usagers sont satisfaits ou très satisfaits, contre 87% selon les enquêtes de la SNCF.
Un effort financier sans précédent doit être fait
La modernisation de ses lignes et l’extension de son parc coûteront une fortune à la Région Auvergne-Rhône-Alpes, selon la Cour régionale des comptes. Elle devra investir « 3,8 milliards d’euros jusqu’en 2035 », indique le rapport, un effort financier « sans commune mesure avec celui mené depuis 2017 ».
Souhaitons que le nouveau président de région Fabrice Pannekoucke opère un changement radical et volontariste de la politique des transports ferroviaires de la région.
Article rédigé avec le concours de celui de France TV :
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