Pas pour l’améliorer. C’est ainsi que, sans réelles ambitions de développement, le président de la région vient juste de faire adopter en commission permanente plusieurs conventions avec SNCF Réseau et l’Etat concernant les lignes fragiles du réseau auvergnat. Le tout dans le cadre du plan estampillé « France relance ». Les concernées dans le Massif central :
– Ligne Le Puy en Velay – Firminy
Pour son entretien, 724 000 euros seront déployés, la région en finance 200 000. Les travaux devraient débuter de 2026 à 2028 avec des fermetures de longue durée.
– Ligne Saint Georges d’Aurac – Le Puy en Velay
Il y aura une régénération de voie et d’ouvrages, et d’un peu de signalisation, uniquement pour le maintien des circulations en 2023 et éviter la suspension. Aucune amélioration de l’existant en vue. Coût : 2 423 000 euros financés à 50% par la région, 8% seulement par SNCF Réseau, les restant par l’Etat. Une aide additionnelle de 324 000 pour les études est prévue, 50% à la région. Fin de la première partie des travaux en 2023, puis en 2026 – 2028 ?
– Ligne Brioude – Langogne (Ligne des Cévennes)
Extrait de la convention : « L’État, les Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie ont engagé une réflexion de long terme sur les lignes du Cévenol et de l’Aubrac. Ainsi, l’étude réalisée par le CEREMA et AgroParis Tech, et intitulée « Quels scénarii pour quels usages ? » éclaire différents scénarios, prévoyant dans tous les cas un maintien de la desserte ferroviaire sur la ligne des Cévennes, conformément aux propositions du Comité de pilotage interrégional de l’étude. Il est donc nécessaire de contractualiser des opérations à court terme dans chacun des deux périmètres régionaux. La présente convention s’inscrit dans ce cadre, avec 3 objectifs :
Poursuivre le maintien et la tenue des performances de la ligne avec les travaux en cours jusqu’en 2023,
Engager les travaux nécessaires en 2024 pour le maintien des performances actuelles de l’infrastructure,
Anticiper l’opération ultérieure en engageant une étude préliminaire sur les ouvrages complexes.
«
Ce financement de près de 13 M d’euros ( Région 50,000 %, Etat 42 % SNCF Réseau 8 %) permettra :
des travaux de renouvellement voie en 2023 pour le maintien des performances actuelles de l’infrastructure, et donc de l’offre jusqu’à fin 2023 (suite du programme travaux engagé de 2020 à 2022),
des études sur les travaux 2024 2025,
des travaux de renouvellement voie entre 2024 à 2026 pour le maintien des performances actuelles de l’infrastructure, et donc de l’offre, jusqu’à fin 2025,
des études préliminaires sur les tunnels de St-Etienne, de la Pinède et de Roquefort.
Les remplacements ponctuels de rails et traverses vont donc se poursuivre en 2023. Les remblais et la révision de murs de soutènement aussi. Ajoutons les mises en place de grillages aux abords des tunnels. Installation également de spots à LED dans 7 zones de filets ainsi que des régénérations de tunnels. Travaux réalisés de 2023 à 2026.
C’est tout. C’est mieux que rien, la ligne est certes pérennisée jusqu’à cette date, mais pas un mot sur le développement futur : rétablissement des voies pour croisement dans certaines gares, modernisation de la signalisation hors d’âge, relevé des vitesses à leur valeur nominale et autres. C’est extrêmement navrant.