Hier 3 avril fut le théâtre d’un imbroglio épique : en début d’après-midi le ministre des transports communiquait via Twitter / X sur l’impossibilité de mettre au point le « mini » Pass Rail dont il avait parlé il y a quelques semaines et ce à cause de 3 régions qui refusait : Auvergne Rhône Alpes, la Normandie et les Hauts de France.
Les 3 régions pointées du doigt montaient alors au créneau, devinez de quel parti politique, prétextant qu’elles étaient pour MAIS… telle les explications alambiquées de la région Auvergne Rhône Alpes : « C’est pas nous, c’est la région Île de France qui bloque (!) »
De même l’association des Régions de France publiait un communiqué :
Coup de théâtre : en fin de journée nouveau communiqué du ministère des transports et de Macron qui se réjouissent d’avoir trouvé un accord… Comme quoi il suffisait de dénoncer les cancres.
Un Pass rail limité
Mais ce n’est pas un vrai Pass rail ! Le Pass rail annoncé par le président était le modèle allemand, là l’ambition est réduite :
– Les transports urbains en sont exclus.
– Le ticket à 49€ ne concerne plus que les moins de 27 ans.
– Le ticket n’est valable que l’été.
– Pas valable en région parisienne.
Bonjour le cadeau et tant pis pour les autres.
Notre collectif demande un vrai Pass Rail tel celui en vigueur en Allemagne : ouvert à tous les âges, toute l’année, et applicable à tous les modes de transports en commun.
Demande de billets TER au prix du covoiturage
D’autre part nous militons avec le collectif Oui au Train de nuit pour une tarification uniforme des billets TER à un prix inférieur ou égal à celui du covoiturage.
On peut signer la pétition ici.
Nous sommes cosignataires de ce texte :
Appel pour le TER au prix du covoiturage8 associations appellent les régions à proposer le TER au prix du covoiturage. La région Occitanie a crée plusieurs tarifications à bas prix, mais soumises à conditions. Les français veulent prendre le train, mais sur nos territoires ruraux, nous sommes plutôt habitués de l’automobile. En vivant éloignés des gares, beaucoup de personnes auraient usage du TER par exemple une dizaine de fois par an, ce qui ne permet pas d’atteindre certains tarifs attractifs.Dans ce cas, une recherche sur SNCF-connect.com fait bien souvent apparaître le plein tarif, qui est deux fois plus onéreux de la covoiturage. L’effet est dissuasif : « je suis allé à la gare, et vu le tarif du TER, j’ai pris ma voiture », témoigne un habitué de l’automobile. Plusieurs sondages ont ainsi montré que les usagers de l’automobile pensent que le train est trop cher.Jean-Luc Gibelin, Vice-Président aux transports d’Occitanie, a déclaré « nous voulons favoriser les usagers fidèles » : un nouveau tarif appelé « +=Flex » permet dans la pratique d’obtenir un prix inférieur au covoiturage à condition de réaliser au moins 5 voyages dans le mois. Il existe donc un grand écart entre les prix bas pour les usagers « fidèles » et le plein tarif pour les voyageurs très occasionnels. Cela génère une inégalité d’accès au service public du TER, qui défavorise les habitants ruraux éloignés des gares, qui ne peuvent pas utiliser le train au quotidien.Au moment où le carburant devient onéreux, le plein tarif dissuasif pour les voyageurs très occasionnels augmente le sentiment de dépendance à la voiture. Il y a au contraire besoin de montrer que le service public est accessible à tous, avec « le TER au prix du covoiturage ». 6000 personnes ont déjà signé la pétition.