
Conférence nationale sur le financement des mobilités : notre contribution
Alors que se déroule durant tout le mois de mai Ambition France Transports, la conférence sur le financement « des SERM », puis changement « du ferroviaire », puis rechangement « des mobilités », nous venons de participer en déposant notre « cahier d’acteurs ».
Le voici en PDF.
En image :

Et en texte :
CAHIER D’ACTEURS AMBITION FRANCE TRANSPORTSLe 10 mai 2025Le Collectif des Usagers des Transports du Haut Allier existe depuis 2009 suite aux aléas et insuffisances de la ligne des Cévennes. Depuis nous avons intégré les problématiques ferroviaires à une échelle bien plus large ce pourquoi nous nous permettons ces propositions au niveau national.Nous regrettons néanmoins que chaque fois qu’un problème lié à la mobilité en train se pose, le gouvernement rechigne à agir et repousse en organisant tel ou tel grenelle, tel ou tel colloque, alors que les problèmes sont connus depuis longtemps ainsi que les solutions.Nous détenons un réseau ferré exceptionnel mais en voie constante de dessèchement faute de financement, avec des usagers ruraux et de petites villes de plus en plus laissés pour compte et ça ne va pas s’arranger avec les SERMS. Toutes les régions, autorités organisatrices des transports, ne sont pas persuadées du bien fondé environnemental de prioriser le train par rapport aux autres modes. L’État quant à lui se recroqueville et assure le minimum quant aux Intercités de nuit et de jour qu’il gère. Nous en savons quelque chose dans le Massif central qui attend le retour de sa desserte complète en train de nuit disparue en 2003.Nous appelons les gouvernants de ce pays à prioriser et planifier les investissements vers le transport collectif décarboné qu’est le train. Il faut rattraper les insuffisances d’investissement des décennies passées qui nous placent dernier des pays européens en la matière.La nécessité de réorienter les dépenses concernant la mobilité vers le ferroviaire et de trouver de nouvelles ressources peut se résoudre aisément :– en rétablissant l’écotaxe pour les poids lourds– en installant un fond de péréquation alimenté par les péages autoroutiers– en réorientant les financements dédiés à la route vers le rail notamment par le report des investissements sur les projets de nouvelles infrastructures routières vers la régénération des lignes ferroviaires existantes– en taxant réellement et de façon plus élevée le kérosène ou les billets d’avion– en systématisant le versement mobilité des entreprises, un moyen de maintenir des outils de production en zone de peu dense et de fidéliser les salariés– en mobilisant l’épargne des Français en créant par exemple « un livret A ferroviaire »– en mobilisant des fonds européens pour engager vraiment la transition écologique dans les transports décarbonés (1/3 des émissions de gaz à effet de serre liées aux transports)A l’intérieur de cette enveloppe dédiée au ferroviaire il sera urgent de prioriser la régénération et la modernisation du réseau, surtout nos « Lignes de Desserte Fine du Territoire », essentielles et vitales. Ainsi l’accroissement de l’offre et le cadencement sera possible.Il sera urgent de rouvrir les lignes fermées réclamées par les auvergnats. Il sera nécessaire aussi de revenir sur la règle de non financement des infrastructures ferroviaires LFDT par SNCF Réseau.Il faudra enfin que pour optimiser les dépenses, chaque AOM soit capable de contrôler et de réceptionner les travaux effectués par SNCF Réseau à l’aide de l’argent public.