Jusqu’à fin mai et à la suite de l’éboulement qui vient d’être « traité » dans le haut Allier à Pont Gibert (43) débutent les travaux qui étaient programmés depuis 2020 et ont été décidés au Colloque d’Alleyras en 2019, au nord de Langogne vers Langeac.
Quid de ces opérations ?
Ces travaux sont réalisés pour éviter la mise en place de limitations de vitesse liées au vieillissement de l’infrastructure de la ligne et permettre de maintenir ses performances actuelles, performances bien mauvaises avec des limitations de vitesse à 40 km/h entre Monistrol sur Allier et Chapeauroux alors que la ligne a toujours performé à une vitesse nominale de 70 – 80 km/h.
Le chantier consiste en des travaux de remplacement de 2,5 km de rail et de 3800 traverses, puis 20 km de bourrage mécanique lourd, des travaux sur les ouvrages d’art et en terre avec la régénération de 7 murs de soutènement, le confortement de 5 ouvrages en terre et des travaux de signalisation (remplacement de câbles aux passages à niveau, remise en peinture de 2 signaux), autrement dit pas grand chose et une longueur ridicule de régénération complète de la voie, un dixième des 22 kms de voie dégradée entre Monistrol d’Allier et Chapeauroux.
Le financement de ces travaux est assuré comme suit : la région Auvergne Rhône Alpes 5166000 euros, l’État 4287780 euros et SNCF Réseau 878220 euros, soit une dizaine de millions d’euros.
Les travaux ont débuté hier lundi 12 février
Rappelons que la circulation des trains entre Langeac et Langogne est totalement coupée jusqu’au 24 mai 2024. Des autocars de substitution sont mis en place : renseignements au 09 69 32 21 41. Des taxis à la demande sont mis également en place pour Monistrol d’Allier, Alleyras et Chapeauroux.
La draisine prête ce matin à partir en mission dans les gorges sauvages à Alleyras
La voie suit l’Allier près d’Alleyras
Et au sud de Langogne ?
Un investissement de l’ordre de 11,7 millions d’euros investis par l’État (60,9%), la Région (31,1%) et SNCF Réseau (8%) pour le Cévenol, et 7,8 millions d’euros investis par l’État (25%), la Région (66,5%) et SNCF Réseau (8,5%) pour le Translozérien.
Les principales opérations concernent pour la ligne Nîmes – Alès – Génolhac, le renouvellement de 12 kilomètres de voie (rails, traverses et ballast), la régénération de deux tunnels, la sécurisation d’une paroi rocheuse et le renforcement d’un mur de soutènement.
Pour la ligne Le Monastier – La Bastide, le renouvellement de 5 kilomètres de voie, la sécurisation de six parois rocheuses et la dépose d’une galerie pare-neige.
La majeure partie de ces travaux se déroulera pendant les fermetures de ligne programmées majoritairement pendant les vacances scolaires afin de minimiser la gêne pour les abonnés et les scolaires. Contrairement au nord de la ligne où là on coupe pendant presque 4 mois.
Les travaux se dérouleront en plusieurs phases qui nécessiteront l’interruption des circulations ferroviaires sur les secteurs suivants :
– du 10 au 25 février, interruption des circulations entre Alès, La Bastide, Mende et Marvejols
– du 2 au 7 avril, interruption des circulations entre La Bastide, Mende et Marvejols
– du 6 au 7 avril : interruption de la ligne depuis Alès
– du 8 au 21 avril, interruption des circulations entre Nîmes et Alès et entre La Bastide, Mende et Marvejols
– du 22 avril au 5 mai, interruption des circulations entre Génolhac, La Bastide, Mende et Marvejols et du 6 au 24 mai, interruption des circulations entre La Bastide, Mende et Marvejols.
(Rédigé avec Midi Libre, La Commère43 et Zoom d’ici)