Lors de l’assemblée générale de l’association Destination Trains de nuit qui s’est tenue à l’Argentière la Bessée (Hautes Alpes) ce 8 septembre étaient notamment invités les responsables des trains de nuits à SNCF Intercités pour répondre en direct aux questions des présents.
Un intéressant et franc échange de 45 minutes et des réponses qui ont pourtant dans l’ensemble esquivé les problématiques posées : les retards très fréquents, les suppressions de trains, les non dessertes de villes qui pourraient l’être au départ et dans la zone d’arrivée, l’emport de 4 vélos actuellement et 6 dans le futur très insuffisant, le prix des places vides de dernière minute qui pourrait baisser afin d’inciter… etc.
Nos interlocuteurs Julien Vanderpotte et Olivier Metge révèlent « qu’ils ne peuvent pas faire mieux, qu’ils sont contraints par les différents travaux de SNCF Réseau, qu’ils répondent strictement à la demande de l’état, que les voitures couchettes disponibles en France sont toutes utilisées, que le système de billetterie SNCF Resarail est figé, et aussi qu’ils sont limités par le budget attribué par le ministère de l’économie (Bercy) ».
Et donc ils avouent indirectement que :
le gouvernement n’a aucune volonté réelle de développer les trains de nuit face à la demande de la population, malgré les campagnes de communication,
la SNCF ne se substituera pas au gouvernement et ne fera pas de zèle,
le gouvernement n’a pas du tout anticipé la demande et n’a TOUJOURS PAS commandé le nombre de voitures couchettes suffisant juste pour ses prévisions d’ouverture.
…Alors imaginons où en sont les projets d’ouverture de lignes transversales souhaités par tous ou les lignes desservant le Massif central ou la Bretagne ! C’est simple, ce n’est ni planifié ni envisagé.
Si vous êtes intéressés (ou masochistes) vous pourrez regarder le détail de l’échange entier de 45 minutes dans une vidéo, édifiante, bientôt sur le site de Destination Trains de nuit.
L’association avait également invité Joël Giraud, député des Hautes-Alpes et ancien maire de l’Argentière, dont le passage au gouvernement fut marqué par des actions en faveur du train de nuit Paris Briançon. Il nous redit que rien n’est acquis au vu des dysfonctionnements récurrents actuels.
Le passage du train de nuit Paris Briançon, à l’heure, à L’Argentière ce vendredi 8 septembre
DTN a été créée pour prendre la suite de l’association ‘Objectif train de nuit’, dissoute le 28 août 2022. Elle fait partie du Réseau #enTrain et prend régulièrement position de manière technique, objective et argumentée sur la nécessité de développer les trains de nuit dans toute l’Europe.
La séance à l’Argentière
Quelques photos
Les Ecrins
La gare et « l’horloge » qui la domine
La conférence de presse à la gare
Les médias :
Dans le Dauphiné Libéré : Le train de nuit Paris-Briançon au cœur des préoccupations
Sur BFM Ales du Sud : Hautes-Alpes : ils se battent pour sauvegarder le train de nuit