Après Clément Beaune et Patrice Vergriete voici notre nouveau ministre délégué chargé des transports François Durovray. Contrairement à ses prédécesseurs qui étaient sous la tutelle du Ministre de la Transition écologque et de la Cohésion des territoires, il sera désormais placé sous celui du « Partenariat avec les territoires et de la décentralisation ». Tout un symbole : exit l’écologie et bonjour les dossiers brûlants et les financements trop coûteux que l’état va refiler aux collectivités locales.
Mais qui est-il ? Né à Paris dans le 12e arrondissement, il est président du Conseil départemental de l’Essonne depuis 2015. RPR à 16 ans, puis UMP puis LR puis « Nous France » le micro parti de Xavier Bertrand, il fut notamment directeur de cabinet de Nicolas Dupont-Aignan de qui il s’est éloigné, puis 1er adjoint de la mairie d’Yerres. Il vient d’être retoqué aux législatives dans la 8e circonscription de l’Essonne. Mais c’est désormais bien connu les perdants sont les gagnants selon l’adage de notre merveilleux gouverment.
Il ne faudra sans doute pas espérer grand chose pour la mobilité ferroviaire des citoyens. Dans ses premières déclarations il s’est notamment fixé pour objectif de trouver des solutions pour « les trajets longs du quotidien », autrement dit pour les citoyens qui n’ont d’autres choix que de prendre leur voiture. Il a aussi déclaré : « Une autre de mes missions sera de trouver un nouveau mode de financement des infrastructures ». Soit.
Considéré quand même comme bon connaisseur des mobilités il est Vice-président du GART, le Groupement des autorités responsables de transport, depuis 2021, L’association qui indique : « Nous l’avons constaté avec ses prédécesseurs, volonté et vision ne suffisent pas toujours à un ministre pour faire prévaloir ses choix. Encore faut-il qu’il puisse disposer des moyens de sa politique… ».
Tout est résumé dans cette dernière phrase. Si l’Etat ne met pas les moyens d’une vraie politique de développement des transports c’est le pays tout entier qui rentrera en récession, comme tous les indicateurs le font craindre, après la gestion désastreuse de ses finances par l’équipe Lemaire / Micron.
Et le Gévaudan dans tout ça ?
S’il fallait positiver nous pourrions noter qu’il possède une maison près de Marvejols en Lozère et semble y être assez fréquemment présent, au moins pour les vacances. La députée et ex présidente de la Lozère Sophie Pantel dit de lui : « C’est un ami, c’est un amoureux de la Lozère. »
Peut-être sera-t-il ainsi sensible au développement des lignes Béziers Clermont-Ferrand et Nîmes Clermont-Ferrand ? Comptez sur nous pour le lui suggérer.
Un bon article résumant la situation à laquelle il sera conforté est celui-ci d’Olivier Chicheportiche :
Croisons les doigts pour que ça puisse bouger un peu.