
Une pétition du CESE pour défendre les petites lignes…
Vous nous direz : c’est pas avec une pétition de plus que la situation du réseau ferroviaire historique va s’améliorer. D’accord avec vous sauf que le Conseil économique, social et environnemental conseille le gouvernement et le parlement. Il représente les organisations de la société civile et associe les citoyens à la vie démocratique. Et si une consultation publique qu’il lance atteint les 150 000 signatures la loi prévoit que le CESE est saisi. Ainsi tout citoyen à partir de 16 ans peut participer à la pétition.
Le CESE est une des trois assemblées de la république
La Constitution de la Ve République définit les institutions françaises, et notamment ses 3 chambres constitutionnelles. L’Assemblée nationale et le Sénat forment ainsi ensemble le Parlement qui fait la loi et contrôle l’action du Gouvernement. A leurs côtés, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) est l’assemblée consultative de notre République. Son rôle est ainsi défini dans notre Constitution :
Article 69 – Le Conseil économique, social et environnemental, saisi par le Gouvernement, donne son avis sur les projets de loi, d’ordonnance ou de décret ainsi que sur les propositions de loi qui lui sont soumis.
Article 70 – Le Conseil économique, social et environnemental peut être consulté par le Gouvernement et le Parlement sur tout problème de caractère économique, social ou environnemental. Le Gouvernement peut également le consulter sur les projets de loi de programmation définissant les orientations pluriannuelles des finances publiques. Tout plan ou tout projet de loi de programmation à caractère économique, social ou environnemental lui est soumis pour avis.
Alors cette pétition ?
Intitulée « Défendons les lignes ferroviaires menacées dans nos territoires ! » la pétition lancée il y a une semaine recueille 900 signatures. C’est peu mais c’est un début. Signons tous et toutes pour atteindre les 150 000.

https://petitions.lecese.fr/initiatives/i-592
Après, une pétition est-elle nécessaire pour faire prendre conscience de l’état du réseau ferroviaire et des services TER qui sont proposés ? Tous les parlementaires en sont conscients. Ce n’est qu’un problème politique et d’affectation des budgets. Quid des 100 milliards d’euros promis par l’ex ministre Elisabeth Borne ? L’argent il y en a, il suffit de réorienter les priorités. La mobilité du quotidien abordable et respectueuse de l’environnement est la principale.
Peu importe qui a lancé la pétition. L’initiative de Julien Trocazz, secrétaire fédéral de Sud Rail, syndicat cheminot, est bien tardive mais louable.