Urgence climatique : les transports ignorés de certaines « COP » départementales
La France serait, nous dit-on, dans les premiers pays à décliner au niveau des régions la COP (la conférence des parties) internationale, afin de se doter d'une stratégie de planification écologique et du changement climatique.
Ainsi le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, Christophe Béchu, les a lancé en 2023 dans les régions, et les préfets sont invités à les décliner chacun dans les départements. Un opuscule officiel a même été édité par son ministère pour leur mise (...)
La rédaction
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Urgence climatique : les transports ignorés de certaines « COP » départementales
La France serait, nous dit-on, dans les premiers pays à décliner au niveau des régions la COP (la conférence des parties) internationale, afin de se doter d’une stratégie de planification écologique et du changement climatique.
Ainsi le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, Christophe Béchu, les a lancé en 2023 dans les régions, et les préfets sont invités à les décliner chacun dans les départements. Un opuscule officiel a même été édité par son ministère pour leur mise en place.
Nous avons été invités au sein du Collectif AuRAil dont notre collectif fait partie à participer à celui de la région Auvergne Rhône Alpes. Une invitation après l’entrevue de début janvier 2024 avec Fabienne Buccio, Préfète de région. Et même si le thème des transports a bien été incorporé dans les travaux, du chemin reste à faire pour la prise en compte des propositions de tous, celles émanant des citoyens et des organisations indépendantes comme nous l’indiquions dans ce compte-rendu.
Les préfets ont donc eu pour mission de décliner ces conférences dans chaque département et certains l’ont fait dans le même esprit d’ouverture des COP internationales, exemple le préfet d’Ardèche, dont la COP départementale prend bien en compte les transports dont le ferroviaire et les citoyens puisque le collectif CUPSA07 n’a noté aucun rejet de leur proposition de réouverture aux voyageurs de la rive droite du Rhône.
D’autres par contre n’ont soit pas encore initié le débat, comme le Cantal, le Puy de Dôme, soit l’ont refermé d’entrée ou n’ont pas bien compris quelle était sa mission environnementale, pour exemple toujours dans la région AuRA, l’Isère ou la Haute-Loire.
Concernant la Haute-Loire voici en témoignage quels ont été les invités à ces discussions pour la 1ère réunion du 18 janvier 2024 :
– la scierie Moulin (Dunières) : industrie du bois et gestion durable des forets,
– le PETR Pays de la Jeune-Loire,
– les services de l’État : Développement des Énergies renouvelables (DREAL).
Et voici qui pilote les 3 groupes de travail mis en place :
– Bâtiment : FFB (Fédération Française du Bâtiment) et CAPEB (le syndicat patronal de l’artisanat du bâtiment)
– Agriculture : Chambre Agriculture
– Industrie : CCI
…des organismes connus pour la grande préoccupation pour l’écologie et l’environnement en Haute-Loire. Manière de bien verrouiller les débats, de les limiter à des propositions cosmétiques et d’exclure le secteur des transports, le sujet qui fâche puisque premier émetteur de CO2.
Au menu du programme de la 2ème réunion de ce vendredi 17 mai au Puy en Velay :
– présentation des résultats de la consultation des collectivités locales,
– présentation de l’état des lieux et les défis identifiés lors des réunions sectorielles régionales et départementales,
– échange et débat sur ces diagnostics territoriaux et défis et actions identifiées.
La liste des invités ne comprenait que des élus, des collectivités, des organisations officielles ou des organisations dépourvues de représentants en Haute-Loire.
Le Collectif des Usagers du Haut Allier, dont le siège est en Haute-Loire, a demandé par deux fois à la préfecture d’y être associé. Pas de réponse. Nous regrettons fortement l’éviction de la représentation des citoyens. Un communiqué de presse dénonçant ce point vient d’être diffusé.
